Charlie et les souris. [Private]

JANIES — « THEO ! NON ! Ahahaharrète ça ! »

Janies sauta par-dessus le canapé en trébuchant, tentant d'échapper à son ami, Théodore qui lui courut après dans toute la salle commune de Gryffondor. La jeune fille n'étant pas très sportive, Theo la rattrapa sans peine. Il la plaqua au sol, s'assit sur elle et reprit sa torture en ricanant. Sous le poids du garçon et sous le supplice qu'il lui faisait subir, à cause des chatouilles, Janies ne pu s'enfuir. Elle éclata de rire et se tortilla dans tous les sens, essayant désespérément de gagner une ou deux secondes de répits.

THÉODORE — « Jamais te ne résisteras, hahaha ! »

Dans la pièce, la moitié des élèves présents avaient cessés leurs occupations pour tourner un regard septique, ou étonné, vers les deux amis. La scène qui se déroulait sous leurs yeux étaient assez amusante, avouons-le, même si de plus en plus fréquente. Theo, anticipent la réponse imminente de Janies, plaqua sa main droite sur les lèvres de la jeune fille qui lui lança un regard noir et émit une protestation étouffée. Le garçon eu une lueur malicieuse dans le regard.

THÉODORE — « Je te lâche si tu dis : D'accord, j'avoue que Théodore est la personne la plus géniale et la plus belle sur terre, et je suis amoureuse de lui ! »

Janies s'arrêta immédiatement de gigoter. Après quelques secondes à rester immobile, elle eu un sourire narquois, que Theo ne vit pas. Elle réfléchit un instant. Il était impensable qu'elle dise ça à son ami. Par principes, d'abord & également parce que ce n'était pas vrai. Elle délia tous ses muscles et s'affaissa sur le sol. Le jeune homme, étonné par cette soudaine apathie, déserra son étreinte, notamment sur sa bouche et sur ses bras, qu'il tenait liés. Janies, en maître manipulatrice, en profita pour se libérer et s'éloigna en sautillant.

JANIES — « Rêve toujours, mon chou. »

Elle envoya un immense sourire à Theo qui afficha, quant à lui, un air tellement triste que Janies éclata de rire. Elle vérifia que sa baguette était bien dans sa poche, fit un signe de la main à Theo qui sourit en se relevant et passa le tableau de la Grosse Dame. Elle traversa le couloir du septième étage en essayant de se souvenir où elle avait vu son sac pour la dernière fois.

En effet, la veille – nous étions samedi – elle avait été tellement enthousiaste d'être le week end, qu'elle était sortie en trombe de sa classe de Métamorphose, laissant ses livres sur son banc. Elle ne s'en était rendue compte que le lendemain, aujourd'hui, en cherchant son manuel de Défense Contre les Forces du Mal, histoire de revoir le nouveau maléfice apprit en classe. Inutile de préciser que Theo s'était longuement moqué d'elle, lorsqu'elle le lui a dit, ce matin. C'était de là qu'était partie leur pseudo dispute de il y a quelques minutes à peine.

En trottinant, elle descendit les escaliers menant à l'étage inférieur et s'engagea dans le couloir interminable, faiblement éclairé par des torches. Un bruit de feulement, au loin, la fit baisser les yeux vers la tâche blanche & rouge qui grossissait et approchait de plus en plus. Le chat – car c'était un chat – courrait, une souris rouge – rouge ? – dans la gueule, en direction de Janies, qui le regarda, sans vraiment être intéressée. Lorsque le chat vint se frotter contre sa jambe, cependant, elle fut obligée de s'arrêter.

JANIES — « Salut, le chat. »

La jolie brune s'accroupit et sourit au chat qui la fixait droit dans les yeux. Avec des mouvements doux et prudents, Janies saisit le chat par le ventre qui, étrangement, se laissa faire, non sans laisser échapper un « Miaaaaou » étouffé par la souris, et se redressa.

L'écho de pas se fit alors entendre, au bout du couloir. Janies leva les yeux, tout en jouant avec le chat et reconnu immédiatement la silouhette féminine qui, brandissant sa baguette d'une main, se précipitait vers eux. Janies éclata de rire en reconnaissant Jerrichow Spencer.

JANIES — « Je ne te dis pas comment tu as l'air maligne, comme ça. »

Un sale petit sourire particulièrement exaspérant s'étala sur le visage de la serpentard qui, dans un geste qui faillit faire pleurer Janies de rire, tellement il était stupide et inapproprié, ramena sa baguette devant elle, la pointant méchamment et nonchalamment sur la jolie brune. « Eh bien quoi, Spencer, qu'est-ce qu'il y a ? Lance-moi donc un sort ! Ou abaisse ta baguette, tu vas finir par te crever un œil. » pensa Janies, qui s'imaginait déjà la scène où Jerrichow, tentant vainement de lui lancer un maléfice, s'enfonçait le morceau de boit dans la rétine, mentalement.

JERRICHOW — « Eh bien, ne me le dis pas... »

Janies, à son tour, eu un sourire narquois. Avez-vous remarqué que, lors des échanges confrontant deux personnes qui ne s'aiment pas spécialement, la majeur partie de la conversation se faisait grâce à des signes, des expressions, des manies ? Mais après tout, c'était toujours mieux que des insultes à tout bout de champ, pas vrai ?

JANIES — « C'était vraiment trop tentant, désolée. »

Du regard, Janies suivit l'échange entre le chat & Jerrichow. Presque aussitôt après, elle sentit la boule de poil se débattre entre ses bras. Il crachait et, n'ayant pas envie de devoir se battre avec un chat, Janies le lâcha bien vite. Il fila vers sa maîtresse. La gryffondor le suivait toujours des yeux, curieuse de savoir comment il allait réagir à cette soudaine autorité. Mine de rien, c'était un chat bizarre qui avait l'air vachement drôle & Janies décida qu'elle l'aimait bien, pour un chat.

Sentiment qui se renforça – écoutez, c'est méchant, mais c'est la vie – lorsqu'il envoya un grand coup de griffes. Elle faillit éclater de rire en voyant la tête de Jerrichow mais se retint en entendant qu'elle gémissait. Elle n'était pas vraiment du genre à se moquer de la souffrance – aussi futile et minuscule soit-elle – des gens. Qu'importe si c'était sa meilleure amie, son pire ennemi ou un inconnu dans la rue.

JERRICHOW — « Ma vengeance sera terrible, sale bête ! »
JANIES — « Elle parle le chat, maintenant... »

En revanche, là, elle ne pu se retenir. Janies éclata d'un rire magistral, tandis que le chat repartait, sous le regard mauvais de sa maîtresse. Les deux jeunes brunes n'étaient pas vraiment amies, c'était le moins que l'on puisse dire, mais la gryffondor devait avouer que parfois – volontairement ou non – la serpentard était d'une drôlerie impayable.

Jerrichow pointait toujours sa baguette droit devant elle, droit sur Janies, qui en regardait la pointe avec un vague sourire ironique. Pour qui elle se prenait, celle-là, avec sa tête de junkie ? Qu'est-ce qu'elle espérait, à la menacer comme ça ? Elle n'avait même pas le courage de lui jeter un sort, sinon, elle l'aurait déjà fait, depuis le temps. C'était juste de la frime. Mais ce n'était pas de cette façon qu'elle allait faire hésiter Janies. Oh non, c'était bien mal la connaître.

JERRICHOW — « Alors, tu vas rester planter là longtemps ? »

Ça y est. L'effet « je te menace parce que je me la pète » était finit. La serpentard abaissa enfin sa baguette en expirant. Janies, les bras croisés sur sa poitrine, ricana en la voyant se masser le poignet gauche. Ce n'était pas tout de jouer les grandes en agitant un bâton devant son nez, fallait-il encore savoir s'en servir.

JANIES — « Disons aussi longtemps que toi ! »

À peine eut-elle terminé sa phrase que Janies haussa un sourcils. Un cri avait retentit derrière Jerrichow, et la jolie gryffondor, levant brusquement les yeux, aperçut, au loin, une petite fille – de première année, vu sa taille – pleurer et hurler. Elle arrivait par ici à toute allure et Janies ne pu s'empêcher de rire à nouveau aux éclats en la voyant foncer droit sur la serpentard. Bras tendus en avant, comme dans les mangas, elle courrait après un petit truc blanc. Tiens tiens, Charlie deux, le retour ? Faut croire ! À peine quelques secondes plus tard, le calme était revenu dans le couloir, en même temps que la petite fille et le chat l'avaient déserté.

À nouveau, un sourire ironique se peignit sur le visage pâle de Janies, qui eu un rictus narquois.

JANIES — « Vraiment sympathique, ton chat, y a pas à dire. »

[Ça fait pitié parce que c'est pas drôle, mais jme suis prit un fou rire pendant deux bonnes minutes sur le "HirsuteMan" X'DD & je suis horriblement désolée pour le retard TT]