Cour de Potion & Chamailleries enfantines [PV Thaz]

Tout le monde a connu, ne serait-ce qu'une fois minimum, le stress que procure la rentrée des classes. Comme tout le monde – ou bien, presque tout le monde –, en cette période, Tharcisse se demandait avec quelles autres maisons il allait partager certain de ses cours. Il avait hâte d'être le lendemain. En tout début de matinée, il aura enfin des réponses aux questions qu'il se pose depuis maintenant près de trente minutes. Il avait tellement hâte de commencer les cours et de faire de nouvelles connaissances. Que celles-ci soient bonnes ou bien mauvaises, le jeune garçon s'en contrefichait. Il était vingt-et-une heures et le soleil ne se lèverait que le jour suivant. Pour cette raison-là, Tharcisse décida de se mettre en pyjama avant de rendre dans son lit à baldaquin. Il avait décidé de dormir mais, hélas, le sommeil, quant à lui, ne se décida pas à venir. Ce fut donc pour cela que l'adolescent alluma sa lampe de chevet et prit un manuel scolaire qu'il se mit à lire. Il s'agissait d'un manuel de potions, matière dans laquelle Tharcisse s'en sortait assez bien. Il avait en effet eu un Effort Exceptionnel dans ce domaine l'année dernière, lors de son Brevet Universel de Sorcellerie Élémentaire. Le sorcier était d'ailleurs très fier de cette note car elle lui avait été donnée par un professionnel. Non pas que l'enseignant de potions à Poudlard soit mauvais, loin de là. En fait, il faut avouer que les deux cas ne sont pas du tout comparables.

Il était désormais un peu plus de vingt-trois heures et demi. Les minutes passaient à une vitesse folle mais, Tharcisse lisait un manuel scolaire et éducatif tellement passionnant qu'il ne s'en rendit pas compte. Et puis, l'adolescent n'avait pas la moindre petite montre sur lui, donc bon, en plus de ne pas se rendre compte de l'heure qu'il était, le jeune garçon de seize ans ne pouvait pas en prendre connaissance non plus. Mais bon, de toute façon, Tharcisse commençait à avoir une légère envie de dormir. Et puis, de plus, il n'avait que ça à faire étant donné qu'il venait de terminer son livre qui lui en apprit pas mal sur les potions qu'il étudierait cette année, comme tous les autres élèves de sixième année. Le jeune sorcier de Serdaigle éteignit alors sa lampe de chevet, éclairée quelques heures plus tôt, et se recouvra de sa couette dont la couleur était bleue. Ce fut alors très rapidement que l'adolescent s'endormit. Sa nuit s'annonçait courte mais, de toute façon, Tharcisse avait l'habitude. Il était en effet rare que le garçon s'endorme tôt, même lorsqu'il n'est pas stressé. Les yeux fermés et le cœur palpitant, Tharcisse dormait profondément.

Le lendemain matin, Tharcisse se réveilla à huit heures et demi. Il avait assez bien même si, deux ou trois heures de sommeil en plus ne l'auraient pas tué. De toute façon, maintenant que le jeune garçon était réveillé, il lui était impossible de se rendormir. Il avait attendu cette journée toute la veille. C'était en effet aujourd'hui que Tharcisse allait enfin savoir avec quelles maisons il partagerait certain de ses cours. Il espérait avoir le moins de cours possible avec les Serpentard. Énormément des élèves devait espérer la même chose d'ailleurs. Après tout, peu de Serpentard sont fréquentables. Du moins, c'est ce que pense Tharcisse. De plus, ses parents pensent la même chose. Ils font également les mêmes remarques que leur fils sur beaucoup des élèves de cette maison. Enfin bref, quoiqu'il en soit, Tharcisse se leva de son lit et se dirigea vers la salle où se trouvait les douches des élèves de Serdaigle en sixième année. Il prit donc une douche et se brossa les dents de façon à avoir un sourire éclatant, comme toujours. Ensuite, il repartit vers son lit à baldaquin où il enleva son pyjama afin de se fringué de l'uniforme règlementaire imposé par le règlement de Poudlard, l'école de sorcellerie britannique la plus reconnue dans le monde entier.

Une fois correctement habillé, Tharcisse descendit plusieurs étages sans son sac. Il n'en avait pas besoin étant donné qu'il ne savait pas encore à quels cours il allait assisté en cette matinée brumeuse. Enfin bref, une fois dans la Grande Salle, l'adolescent de seize ans se rendit à la table des Serdaigle, la maison dans laquelle le Choixpeau Magique l'avait envoyé cinq ans et un jour plus tôt. Il prit deux toasts sur lesquels il tartina, avec son couteau, du beurre puis de la confiture de fraise. Tharcisse remplit également un grand verre de jus de citrouille qu'il but très rapidement après avoir fini ses tartines. Tout en buvant, Tharcisse prit son emploi du temps que lui tendit le directeur de sa maison. Lorsqu'il posa son verre qui ressemblait bien plus à une coupe, l'adolescent se mit à lire le bout de papier qu'il avait reçu quelques secondes plus tard. Ce matin, il avait deux heures de potions avec les Poufsouffle, et une heure de métamorphose avec les Gryffondor. Quant à cet après-midi, le jeune garçon aurait une heure de sortilège avec, encore une fois, les Poufsouffle. Et puis c'est tout, fort heureusement.

Une fois son petit déjeuner terminé, Tharcisse remonta dans la salle commune des Serdaigle et, une fois là-bas, l'adolescent se rendit directement dans le dortoir des élèves de sa génération et de sexe de masculin. Une fois encore, le garçon de seize ans se dirigea vers son lit à baldaquin. Mais cette fois, ce ne fut pas pour dormir ou bien pour se vêtir, loin de là. En fait, il était juste venu prendre son sac dans lequel il déposa deux manuels, de l'encre, une plume et des parchemins. L'un des deux manuels scolaires était celui que Tharcisse avait lu la veille, très tard dans la soirée. Il s'agissait du livre de potions. Quant au second, il avait été créé pour les cours de métamorphose. Lorsque son sac fut fin prêt, le sorcier descendit très rapidement dans les cachots de Poudlard. C'était dans ces lieux, réputés pour être sombres, que Tharcisse allait avoir son premier cours de l'année.

D'un pas chancelant, Tharcisse entra dans la classe du professeur de potions. Il se dirigea vers le fond de la classe. Il n'y avait qu'au fond des classes que l'adolescent arrivait à se concentrer. Enfin bref, le garçon s'apprêtait à se mettre sur le tabouret qui se trouvait à présent devant lui lorsqu'une fille se mit à hurler. Tharcisse ne la connaissait pas donc, d'après lui, elle appartenait à Poufsouffle, la maison aux couleurs jaunes.

« Non ! C'est moi ! Ma place ! »

La jeune fille était une folle pensa Tharcisse. Elle arrivait comme une furie vers le jeune homme. Non, en fait, elle arrivait comme une furie vers le tabouret. Elle se jeta dessus mais, retomba sur le sol. Tharcisse venait en effet de tirer le tabouret vers lui, avant de s'asseoir dessus et de poser ses affaires sur la table se trouvant face à lui.

« Navré mais, c'est ma place, pas la tienne. »

Connaissez-vous l'expression « tomber comme de la merde » ? Non, parce que si vous ne la connaissez pas, il suffit de regarder cette jeune élève de Poufsouffle qui s'est littéralement écrasée sur le sol glacial des cachots. Je vous assure qu'on ne se lasse jamais de ces grands moments inoubliables. Quoique je dois avouer que certaines personnes préfèrent, bien souvent, les oublier. Mais, en général, ces personnes-là sont les victimes – si l'on peut dire ceci comme cela. Il est vrai que pour elles, ces moments-là ne sont pas vraiment mémorables. Elles ont même honte de ce qui vient de se passer. Du moins, un personne normalement constituée aurait honte de s'aplatir comme de la merde sur le sol. En tout cas, la petite Poufsouffle avait fait un bruit épouvantable. Cela devait être, très sûrement, un petit surplus de graisse qui frappa le sol et qui imita le cochon. Une chose était sûre, cette élève de la maison des jaunes n'était pas vraiment du genre à se soucier du regard des autres. En fait, elle avait un petit – grand – air de shooté. Mais bon, les apparences peuvent être trompeuses. Non fin si, les apparences sont souvent trompeuses mais voilà quoi, vous avez vu la gueule qu'elle a la nana ? Il n'y a pas le moindre doute : elle se shoote. Très sérieusement, je suis prêt à vous le jurer sur la tête de mes pieds, en sachant que mes pieds ne sont pas rien à mes yeux. Bah ouais, c'est grâce à eux que je marche. Encore heureux.

Enfin bref, qu'est-ce qu'on s'en contrefiche. La jeune nana à la tête de défoncée – désolé, c'est plus fort que moi, et il fallait donc que je le dise – se releva. Toute seule comme une grande. Pas mal pour une Poufsouffle. Surtout qu'on dit souvent que les élèves de cette maison sont des cancres et idiots pour la plupart. Par contre, idiot jusqu'à quel degré, ça je n'en sais rien de rien – et puis c'est déjà assez bien que je sache que les Poufsouffle ne sont que des ratés, hein. L'adolescente paraissait énervée. Elle fronçait les sourcils et pinçait ses lèvres. Wow, qu'allait-elle faire ? Me tuer ? Haha, quelle bonne blague !

« Non mais s'il te plait ! Tu ne comprends pas ! Je ne peux pas aller devant... c'est impossible ! Je suis si nulle qu'il faut que je me cache ! S'il te plaaaait ! » Sérieusement, cette nana avait l'air désespéré. Mais bon, j'en avais rien à foutre, pour être honnête. Et puis, si elle était si nulle, elle n'avait qu'à un peu plus travailler. Ça ne lui ferait pas que du bien, certes, mais cela lui serait utile. Je réfléchis en court instant avant de lui répondre, un sourire se dessinant sur mon visage aux traits angéliques. « Bah écoute, dans la vie, tout est possible. Donc, maintenant, tu prends tes bouquins, et tu vas devant, parce que c'est là-bas qu'est ta place. Compris ? »

Soudain, je tombais. Le tabouret sur lequel j'étais assis s'était transformé en tapis. La Poufsouffle s'avança vers moi, heureuse avant de s'asseoir sur le tapis, redevenu un tabouret. Quelle sale petite garce ! J'étais contrarié et vraiment pas content de ce coup-bas. « Non, mais comment t'as pu faire ça à un Serdaigle ? T'es qu'une tricheuse, j'étais là avant toi ! »

Je m'apprêtait à pousser l'occupante de MON tabouret sur le sol, lorsque le professeur de potions magiques intervint. Lui, il n'était qu'un con et je ne l'aimais pas. Il ne m'aimait pas non plus, à vrai dire. « Tiens, tiens, mais qui avons nous là-bas ? Mister Bolheyn et... Miss Livington ! Pour changer – à ce moment-là, Tharcisse eut une grande envie de rire –... Qu'avons-nous là ? Deux élèves de, soit-disant, sixième année, qui se battent pour une place... C'est du jamais vu... » Sans perdre la moindre minute, l'enseignant enchaîna avec ses mots qui résonnaient dans le cachot. « Eh bien, je vais décidé pour vous deux. »

Un air joyeux se lisait sur son visage. Chose qui n'était pas le cas sur celui de la Poufsouffle. Et du mien non plus. Sérieusement, pourquoi fallait-il qu'elle vienne me perturber, cette sotte qui se prénommait, apparemment, Livington. J'étais si bien sans elle. Cette place me revenait ! Malheureusement, mes pensées se brouillèrent lorsque le professeur se mit à aboyer. « LIVINGTON ! BOLHEYN ! DEVANT IMMEDIATEMENT ! »

Yo, mec. Fuck you, un peu. Je me levais et me dirigeais devant, sur le côté le plus éloigné d'où se trouvait l'enseignant de potions magiques – soit le droit. Ma voisine m'adressa un merci, et je lui répondis que tout le plaisir était pour moi.

[ hj ; désolé, j'avais pas d'inspiration et bon, un mois sans la moindre réponse, ça commençait à faire long xD. ]

« Abruti. » J'étais donc, d'après mademoiselle Livington, un abruti. Très bien, qu'il en soit donc ainsi. Cela ne me vexe pas vraiment, surtout si cela vient d'une stupide Poufsouffle ne pensant qu'à elle et « sa » ridicule place se situant au fond du cachot aux potions. Je n'espérais qu'une seule et unique petite chose de sa part : qu'elle me laisse dans mes bouquins et qu'elle ne me parle pas. J'en demandais peut-être un peu, voire même beaucoup, mais il fallait au moins qu'un de nous deux qui travaille. D'autant plus que j'étais persuadé cette idiote de Poufsouffle, que j'appelais désormais « la shootée », était tout aussi douée que mes pieds en potions magiques. Autant dire qu'elle m'avait l'air vraiment nulle. Je me demandais d'ailleurs si elle savait faire quelque chose, outre le faire de gueuler pour avoir une place et insulter les gens de ce qu'ils n'étaient guère. « Bah écoute chérie, je préfère d'avantage être ce que je suis que ce que tu es. En gros, je préfère être un abruti qu'une idiote paumée chialant sa soit-disant place au fond de la classe. » Mon sourire s'élargit alors, et je me retournais. Je pris d'ailleurs avec mes mains mon tabouret en l'éloignant le plus possible de cette morve de Troll mélangé à de la crotte de Pégase. Une chance pour moi qu'elle ne sentait pas mauvais. En fait, cette Poufsouffle sentait la lavande d'un peu partout. Cela aurait d'ailleurs pu être agréable comme odeur si seulement elle ne venait pas de cette nana-là. Quelle chance pourrie j'avais dans ma vie.

Et puis, la Poufsouffle avait un sérieux manque de savoir vivre. D'ailleurs, j'étais certain que ses parents ne l'avaient pas du tout éduquée. Après tout, seuls les enfants mal élevés mettaient leurs coudes sur les tables. « J'espère que tu sais que ta tête ne va tomber ? Non, parce que si ce n'est pas le cas, c'est que tu es bien plus conne que ce que je ne l'aurai pensé. » D'habitude, je ne parlais pas aux gens avec ce langage-là. Mais cette fille m'énervait tellement avec ses airs de droguée qu'il fallait que je lui parle mal, même si peut-être – et j'insiste bien sur le mot peut-être – elle était, en fait, une personne sympathique. Et puis ma mère m'a toujours dit de ne pas se fier aux apparences. Mais, malheureusement, quand je vois la face de cette pauvre Poufsouffle, il m'est obligé de penser qu'elle fréquente de shootés. Enfin bref, un peu fatigué, je me tournais avec mon enseignant de potions et écoutait son cours attentivement. Du moins, j'essayais.

« Donc, cette année, nous verrons comment fabriquer de nouvelles potions. La Goutte du Mort-Vivant et le Filtre de Confusion seront d'ailleurs les deux premières potions magiques que nous étudierons lors de ce premier trimestre qui, je l'espère, se passera sans le moindre petit incident. » Le professeur de potions et moi nous tournâmes alors vers l'étudiante de la maison Poufsouffle. Lorsque mon enseignant se retourna, j'en profitais pour me tordre de rire. J'avais adoré cette manière de regarder Livington alors qu'elle était carrément paumée, tenant sa tête dans ses mains. Quand j'eus enfin fini de rire, je me retournais, de nouveau, vers mon professeur de potions magiques qui se mettait alors à écrire sur le tableau, tout en lisant à haute voix ce qu'il écrivait. « Deux septembre deux mille deux est la date d'aujourd'hui, mais je suppose que vous le saviez déjà. Pour la plupart du moins. » Je me tordis à nouveau de rire. J'étais persuadé qu'il s'adressait, une fois encore, à la jeune sorcière du même âge que moi et se situant également à quelques centimètres de moi. Désormais, il m'était presque impossible d'écouter le professeur tellement j'avais envie de me tordre de rire. Mon enseignant avait-il mangé des clowns au petit déjeuner de ce matin ?

« Qui peut me dire à comment ce qu'est la Goutte du Mort-Vivant ? » Je levais alors la main. Je connaissais la réponse et, de plus, l'enseignant l'avait également donnée pendant la demi-heure qui s'était écoulée. Malheureusement, ce ne fut pas moi qu'il interrogea mais Livington, bien évidemment. J'avais hâte d'entendre sa réponse. Après tout, ma très chère voisine n'avait pas suivi le cours, ce qui ne m'avait pas étonné plus que cela à vrai dire. Paumée, elle ne savait pas quoi répondre. En fait, j'étais même persuadé qu'elle ne connaissait pas la question. Quelle boulette cette nana.

« Eh le gringalet. Qu'est-ce que le prof a demandé ? » Elle voulait que je l'aide ? Et puis encore. Jamais de la vie j'aiderai une personne comme l'était cette fameuse Livington. D'autant plus qu'elle me prenait pour un petit homme faible, une demi-portion. Un gringalet, comme elle le disait si bien. « Le gringalet répond à la cruche qu'elle n'a qu'à se débrouiller. Après tout, elle m'a prouvé qu'elle était très, très, très intelligente en ne suivant pas le cours. Comme on le dit si bien chez nous : chacun sa route, chacun son chemin. Passe le message à ton voisin. »