Pousse-toi de là ou jtécrase ! – Jas & Pru. –

Janies était en Potions, un cours qu'elle avait toujours aimé. Sa nature d'aventurière la poussait a adoré tester des nouvelles expériences, des nouvelles substances, même lorsqu'elles étaient dangereuses et complètement sans effets. C'était une des seules matières où elle écoutait et où elle travaillait. Pourtant, en général, les élèves n'aiment pas trop cette branche de la magie ; allez savoir pourquoi. Mais peut-être aurez-vous remarqué que Janies n'était pas vraiment semblables aux autres étudiants du collège, & ce dans pas mal de domaines. En premier, elle était à Gryffondor, ce qui la différenciait des trois quarts des jeunes gens. La jeune brune adorait cette maison, qui l'accueillait pour la sixième année, bien que ses parents – son père, en tout cas – auraient préférés la voir intégrer une autre maison. En second, parce qu'elle était en sixième année, particularité qui la rendait de plus en plus différentes des autres. Et en troisième, parce qu'elle était à moitié vélane.

Bref, la jolie gryffondor mélangeait, ajoutait, découpaient, triait avec une vitesse folle et un enthousiaste débordant. Ses amis, autres que ceux présents dans le cachot où se déroulaient les cours de Potions en ce moment, auraient été bien étonnés de la voir aussi acharnée dans son travail scolaire. Parce qu'à part dans cette matière, et peut-être en Métamorphose, il était particulièrement rare de voir Janies montrer de la motivation, lorsqu'il s'agissait des cours.

La fin de l'heure et, du coup, la pause de midi, approchaient et cela se faisait sentir. Le ventre de Janies montra sa protestation envers le peu de nourriture qu'il avait ingurgité depuis le début de la journée et émit un petit grondement qui fit grimacer la jeune fille de désespoir & de faim. Elle se hâta, à l'aide sa baguette, de verser quelques centilitres de sa mixture qui avait la couleur presque identique – un magnifique bleu azur – à celle qu'elle devait atteindr,e à la fin de la préparation dans une fiole dans le goulot de laquelle elle enfonça le bouchon. Elle trottina jusqu'au bureau du professeur et déposa le flacon à côté de ceux que les autres élèves avaient déjà rentrés. Le professeur leva tout juste les yeux & Janies lui adressa un grand sourire plein d'assurance. Le petit étirement de lèvres que lui renvoya le professeur était un bien pâle reflet de la joie de la jeune fille.

L'appel du ventre devenant de plus en plus fort, Janies ramasse ses affaires rapidement, fourra tout dans son sac qu'elle passa en bandoulière et sortit en trombe de la classe. Elle grimpa les escaliers quatre à quatre, les doigts serrés sur la lanière de son sac. Elle envoya un regard fanatique sur la porte de la Grande Salle, contre laquelle se pressait une foule d'élèves pressés d'aller diner. Néanmoins, elle prit la direction des escaliers principaux, qu'elle gravit en courant. Elle maudit intérieurement la salle commune de Gryffondor de se trouver au septième étage et, en se frayant un passage parmi les étudiants qui allaient en sens inverse, elle finit par atteindre la Grosse Dame.

JANIES — « Euum, le mot de passe... Par le caleçon de Merlin ! Ah oui ! »

Elle sourit, donna le mot de passe au tableau, qui pivota et la laissa entrer dans la salle commune déserte. En enjambant les jambes trois par trois, elle déboula dans le dortoir des filles de sixième année, déposa son sac sur son lit et, par la même occasion, enleva la cape de sorcier qui accompagnait l'uniforme. Elle se retrouvait en pull noir, à l'écusson aux couleurs de Gryffondor, avec une cravate à moitié défaite – Janies n'a jamais su faire les nœuds de cravates, quel dommage ! - et une jupe noire. Elle dévala les escaliers et traversa le couloir du septième étage. En rêvassant et en jetant des coups d'œil autour d'elle, elle descendit tranquillement les marches.

Elle ne pu néanmoins pas aller plus loin que le sixième étage, car une silouette féminine au visage assez semblable au sien lui barra le passage. Avant même de tourner le regard vers la silouette, elle su à qui elle appartenait. La jolie brune soupira et leva les yeux au ciel, en s'arrêtant.

JANIES — « Tiens, tiens, railla-t-elle. Mais qui voilà ? Cette très chère Hastings... »

Quel plaisir, quel bonheur, de se retrouver en tête à tête à cette face de strangulot, dès les premiers jours de cours ! Mais bon, Janies devait bien se douter que la paix royale – mis à part les deux serpentardes, Jerrichow & Jade, mais ça, elle avait l'habitude de les voir en cours – n'allait pas encore durer bien longtemps. La preuve, c'était qu'on était à peine lundi, & que le jolie brune était à présent face à son ennemie jurée, Prudence – prénom bizarre, en plus – Hastings.

Janies ne pu s'empêcher de lui lancer un pique. Comme à chaque fois qu'elle la voyait. Immédiatement, un étrange expression se peignit sur le visage de la serpentarde, qui haussa également un sourcil.

PRUDENCE — « McConaughey, quel déplaisir d'entrevoir ta tête dès le matin. »

Janies éclata d'un rire mauvais. Quelle répartie, elle en était douchée ! Autant les joutes verbales, mêmes un peu méchantes, l'amusaient, autant elle avait toujours été très ennuyée par les personnes qui pensaient savoir répondre. Mais après tout, peut-être était-ce de la frime. Peut-être que dans le fond, elle non plus avait une répartie complètement nulle, contrairement à ce qu'elle pensait. C'était une bonne question, en fait. Que Janies ne s'était jamais réellement posé. Était-ce de la prétention ? Avait-elle trop confiance en elle ?

La Gryffondor ne recula pas lorsque Prudence s'avança, sur les marches, pour être à la même hauteur qu'elle. Pas question de reculer, d'ailleurs ! Oh non, c'était hors de question. Elle leva les yeux en voyant s'afficher, sur le visage de sa chère compagne, un sourire qui avait quelque chose de diabolique et de pervers, qu'elle connaissait bien, pour l'avoir déjà vu maintes et maintes fois sur ce visage qui ressemblait au sien, à son plus grand damne.

JANIES — « Déplaisir partagé, je te rassure. »

Elle conaissait assez la Serpentarde, maintenant, pour que Janies sente le sale coup arriver. Et mine de rien – vraiment mine de rien ! – Prudence n'était pas si idiote que ça, elle en était sûre. Sous sa chevelure brune, le cerveau de la vert & argent devait carburer pour trouver une feinte bien vicieuse à lui lancer, ou un sale coup à lui jouer. Typique des serpents ça. Finalement, Janies n'avait rien contre les Serpentard en particulier. Pas comme à peu près tous les élèves de Gryffondor – tous les élèves tout court, en fait – qui étaient en perpétuelle lutte contre eux. Bien que la plupart des ses ennemis soient dans cette maison.

C'était là la plus grande différence entre eux & elle. Enfin, d'après Janies, bien sûr, c'est donc très subjectif. Les Serpentards sont toujours en train de chercher les autres, de les humilier pour le plaisir, d'être méchants, etc, tandis qu'elle, malgré l'avis complètement opposé que vous donneront d'autres élèves, ne pense pas de la même manière. Ses feintes sont lancées dans le seul but de faire rire, pas de blesser. & ses joutes verbales, en tout cas elle l'espère, ne sont jamais méchantes ; juste un échange de phrases bien trouvées qui détend. Bien sûr, il lui est déjà arrivé, comme à tout le monde, de se montrer méchante, sans le vouloir, mais souvent, ses sales tous joués aux autres ne sont que des vengeances ou juste parce qu'ils le méritaient.

PRUDENCE — « Dis-moi... As-tu toujours le vertige ? »

Janies resta impassible, un sourire en coin et rempli de pitié scotché au visage, mais elle eu toute les peines du monde à ne pas jeter un coup d'œil au rez-de-chaussée, que l'on pouvait apercevoir d'ici – le sixième étage – en prenant la peine de se pencher un peu contre la rampe des escaliers, qui se mouvaient presque sans arrêt. Affirmatif. Bien sûr. La brune avait encore le vertige. Si pas de plus en plus. Mais il aurait été inconcevable de l'avouer. & Janies n'était pas assez idiote pour répondre oui.

À nouveau, Prudence haussa un sourcils – une manie, chez elle, dites-moi – tandis que Janies croisait les bras sur sa poitrine, levait les yeux au ciel et ricanait, un air mauvais parfaitement Hastingsien apparaissant sur ses traits fins et pâles.

JANIES — « Toi, dis-moi : dans ton petit monde où tout le monde il est vert, il est beau, tout va bien ? »

De l'assurance. Comme d'habitude. Janies n'était pas le genre de fille à montrer ses faiblesses ou ses peurs. Sauf que le vertige, c'était plutôt difficile à cacher. Surtout lorsque vos salles de cours se trouvent au septième étage d'un château, que votre dortoir est au sommet d'une tour et que le sport préféré des trois quarts des élèves de votre école se joue des balais volants. Mais Janies faisait avec. Elle avait toujours fait avec. Depuis toujours, elle supportait sans rien dire. Peut-être est-ce exagéré, pour vous, mais ceux qui ont le vertige savent de quoi il est question. Quelqu'un qui l'a & qui se trouve en hauteur, on ne peut pas comprendre comme c'est horrible, si on ne l'a pas vécut une fois.

JANIES — « Parce toi, tu t'imagines que je vais te répondre que oui, histoire de faire plaisir à madame ? ironisa-t-elle, déjà agacée par cette joute qui ne mènerait nulle part, elle en était sûre. Pff, je savais que les Serpentards étaient stupides, mais quand même ! »

[Dis, je ne veux pas être désagréable, mais il faudrait que tu penses à vérifier la grammaire, dans tes rp. Pas que çe soit parfait mais quand même. Parce que j'ai remarqué quelques fautes :). Mais bon, je dis ça pour toi. & au fait, on dit « avoir le vertige » & non « avoir peur du vertige » ;) Pour cette fois, Thazchou a corrigé tes fautes, mais essaie de faire attention, la prochaine fois :).]