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| | jessy, in her heart of stone. |  |
| | | Auteur | Message |
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| | Sujet: jessy, in her heart of stone. Ven 22 Mai - 16:31 | |
| jessica mischa mortensen 
(c)misery_angel | Le jeu avait repris sur les chapeaux de roue. Du bonheur à l'état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C'était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l' héro, mieux que la dope, coke, crack, fix, joint, shit, shoot, snif, pét', ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, peyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le sexe, mieux que la fellation, soixante-neuf, partouze, masturbation, tantrisme, kama-sutra, brouette thaïlandaise. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l'intégrale des Muppet Show, la fin de 2001. Mieux que le déhanché d' Emma Peel, Marilyn, la Schtroumpfette, Lara Croft, Naomi Campbell et le grain de beauté de Cindy Crawford. Mieux que la face B d'Abbey Road, les solos d' Hendrix, le petit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space Mountain, la ronde du Père Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave parties les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Yann Rimbaud, Morrison et Castaneda. Mieux que la liberté. Mieux que la vie… |
Dernière édition par Jessica M. Mortensen le Sam 23 Mai - 17:12, édité 3 fois |
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| | Sujet: Re: jessy, in her heart of stone. Ven 22 Mai - 16:53 | |
| o1. introduction.Nom : Mortensen. Peut-être les connaissez-vous, peut-être ne vous doutiez-vous même pas de leur existence, grand bien vous fasse. Des bobos sans avenir, comptant leur argent afin d'apaiser leurs mornes journées d'ennui. Une famille sorcière à souhait, se désirant descendant de Merlin, Morgane ou quelque sorcier connu et reconnu. À votre place, je les éviterai, leur fierté dégoulinante et poisseuse empeste l'atmosphère.
Prénom : Jessica, Mischa. Je ne compte pas vous abrutir avec les origines ou les quelconques raisons ayant décidé ses prénoms. En revanche, si vous le souhaitez, vous êtes tout aise d'user des Jessy, Jess, et autres raccourcis.
Âge : Seize frêles années, et des rêves plein la tête.
Date de naissance : C'est sous une pleine lune, entourée d'étoiles scintillantes, que Jessica a ouvert ses grands yeux étonnés, un 26 août.
Lieu de naissance : Bien qu'elle soit inscrite à Poudlard depuis son premier cri, l'adolescente l'a poussé à Jérusalem, en Israël.
Lieu de résidence : Glasgow, Ecosse.
Origine sanguine : Pur, si l'on omet quelques générations cracmolles ou moldues.
Patronus : Le lynx, un animal solitaire et prédacteur nocturne. Il correspond plus ou moins au labyrinthe compliqué qu'est l'esprit de la jeune Mortensen.
Baguette magique : Ouvragée dans du bois d'épicéa, prônant la divination et autres formes de visions, elle mesure trente-et-un centimètres et renferme une plume de phénix. Elle rend la métamorphose très abordable mais, lors de gestes trop brusques, crachotte quelques étincelles avant d'enflammer les sourcils de sa propriétaire.
Animal de compagnie : Jessica s'en passe volontiers. Elle n'a qu'un hibou, qui appartient à son paternel, auquel elle ne tient pas vraiment.
Dernière édition par Jessica M. Mortensen le Ven 22 Mai - 16:56, édité 1 fois |
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| | Sujet: Re: jessy, in her heart of stone. Ven 22 Mai - 16:55 | |
| o2. descriptions physiologique et psychologique.
Description physique : Jessica est tout à fait banale. Pourquoi s’attendre à un portrait fin, élogieux, et éloquent alors que ce n’est pas une nécessité ? Faut-il déguiser la vérité par des mots et empêcher les yeux de voir ? Dans un couloir, la jeune fille n’est pas suivie par une aura de grâce et de raffinement… Elle est même négligée. Certes, l’on note une certaine prestance dans ses gestes, à cause de son éducation stricte mais Jessica est capable de faire oublier cette charmante caractéristique en un claquement de doigts. Bien que son port et sa démarche soient soignés, elle ne défilera pas pour vous alors qu’elle est en retard à un cours. Une dégaine rebelle.
Adossée contre un mur, ses prunelles noires dévorent les visages qui se bousculent devant elle, dissimulées par une longue cascade de cheveux sombres, qu’elle prend soin de ne jamais attacher. Une pointe de malice danse continuellement au creux de son regard enfantin, reflétant la petite fille que reste Jessica. Quelquefois, ses doigts fins et tordus débarrassent son visage d’une mèche gênante, afin de mieux observer cette masse d’humains dans laquelle elle est enlisée.
Un visage banal, sans artifice, qui n’a pas à se plaindre d’avoir souffert des ravages de la puberté. Quelques tâches de rousseur, légères et invisibles, accentuent l’allure de poupée glacée de Jessica. Ce n'est sûrement pas son teint blême qui l'aide à briser cette image, c'est certain. Tout est droit, tout est finement ouvragé, hormis ses yeux en amande, félins à souhait. Des cernes violets bordent sans cesse ces derniers. Ils portent à croire qu’Jessica est née avec, car il est assez rare de l’en voir débarrassée. Sa bouche n’est en rien pulpeuse, juste correcte et assez grande pour hurler la médiocrité de ce monde. D’un point de vue général, malgré quelques imperfections, Jessica passe relativement inaperçue. Le qualificatif qui lui correspond est « passable », si j’ose dire. Vous ne vous retournerez pas sur son passage – sauf si c’est votre âme sœur – mais elle vous aura accroché une bonne petite seconde.
Quoi d’autre ? Le style vestimentaire, peut-être ? Jessica est assez grande, elle entre dans la moyenne, et mince. Ni anorexique, ni complexée, elle peut se vanter de porter n’importe quoi sans avoir l’air ridicule. Si l’on omet l’uniforme poudlarien que porte tout élève, la jeune fille ne varie pas vraiment ses toilettes. Portant beaucoup – trop même – de noir, très peu de couleurs, et préférant les fringues amples, vous pourrez l’apercevoir ainsi : toute de noir vêtue, un slim en cuir, un pull XXL et des doc marteen au pied.
Particularités : Aucune, enfin, je crois.
Description psychologique : Jessica n’aime pas les témoignages, elle n’apprécie pas que l’on puisse se forger une idée d’elle sur de vagues dires.
Elle intrigue, cette fille. Elle ne parle pas beaucoup, pas souvent et est pourtant capable d’éclater de rire sans raison. Jessica est ce que l’on appelle une « solitaire ». Elle n’est pas particulièrement réservée, ni introvertie, mais sa philosophie intérieure lui dicte d’être indépendante et de rester sur ses gardes, par rapport à autrui. Allez savoir pourquoi ! Elle prend soin d’instaurer une distance discrète lorsqu’une quelconque relation semble aller trop loin. Peut-être est-ce à cause des antécédents de son enfance, qui sait ? La demoiselle se débrouille très bien toute seule, qu’est-ce qui pourrait la faire changer d’avis ?
Du reste, Jessica est opiniâtre à souhait. Elle recule difficilement devant un obstacle, et fonce tête baissée. L’on lui reproche souvent de ne pas réfléchir, et d’user de sa confiance en elle. Pourquoi réfléchir lorsqu’on peut agir ? rétorque-t-elle alors, en haussant les épaules. Ce trait de caractère contraste étrangement avec un autre : Jessica est très observatrice. L’on pourrait penser qu’une curieuse comme elle médite, philosophie et réfléchit plus deux fois qu’une… Or, c’est tout le contraire. Entre « approfondir une question » et « réfléchir », d’après Jessica, il y a une marge de différence. Son esprit vif et rêveur aime fonctionner à ses propres fins. En bref, si la jeune fille veut se poser et se questionner, elle le fera ; et si elle refuse de travailler et préfère regarder les entraînements de Quidditch par la fenêtre, elle le fera également. Jessica est très imprévisible, et d’humeur relativement changeante.
Elle est très fière, limite orgueilleuse, et ne laisse personne la blesser dans son amour-propre. Quand elle se fourre dans une situation compliquée, Jessica déteste se faire aider. Son dédain épouse parfaitement sa solitude, d’ailleurs. Afin de terminer ce chapitre critique, la jeune fille est (un peu trop) directe, et n’hésite pas à briser un rêve, une ambition ou à démontrer l’illusion qui empêche de voir la réalité en face. C’est peut-être un moyen de tester votre obstination, qui sait ? Jessica est un mystère pour elle-même, après tout.
Bordélique, ironique et légèrement paresseuse, elle n’en reste pas moins une bonne compagne. Remonter le moral n’est pas son fort, étant donné que le pessimisme lui voile le regard, mais elle saura choisir les bons mots, la bonne expression et un joli sourire. Débordante de culot, son toupet l’a souvent conduite en retenue ou dans une situation peu plaisante.
Passions : Jessica aime se lever tôt, se coucher tard, observer les autres, boire du café noire, pousser la chansonnette, gratter sa guitare, jouer du piano, écrire des poèmes, le silence, l’obscurité, la pleine lune, aujourd’hui, le noir, dormir sur le ventre, se saouler, danser, la solitude, Poudlard, l'Israël, les cigares, dire « dis pas demain… si ça se trouve, tu crèves demain ! », les potions (pour faire exploser le chaudron), les petites conneries qui font rire tout le monde, le lait, arracher l’herbe, les bulles, grimper dans les arbres, crier « YATA ! », réciter des poèmes, les gens qui lèvent le petit doigt pour leur thé, l’heure du dîner, s’asseoir dans un coin et savourer le calme, regarder les gens travailler lorsqu’elle ne travaille pas, faire la sieste, glander…
Et toutes les bêtises de la vie.
Plus grandes peurs : Une. Avoir peur, justement. Affronter le lendemain, et se forcer à croire qu'un intense moment de bonheur s'arrêtera dans la seconde. Si l'on veut basculer dans la banalité, Jessica est très mal à l'aise en présence... des chats. Elle souffre également de paranoïa. |
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| | Sujet: Re: jessy, in her heart of stone. Ven 22 Mai - 19:14 | |
| o3. informations académiques.
Matière préférée: La métamorphose. Pour une raison inconnue, Jessica s'est toujours sentie à l'aise dans cette discipline.
Matière détestée : Tout l'intéresse énormément, mais elle se serait bien passée de la divination, qui l'a beaucoup déçue.
Résultats des BUSE :
Astronomie : E
DCFM : O
Divination : A
Potions : E
Etude des Runes : A | Botanique : A
Histoire de la Magie: A
Métamorphose : O
Sortilèges : E |
Résultats aux examens de l’année précédente : Bons dans l'ensemble, la moyenne a été dépassée.
Résultats aux ASPIC : Ahah, pas encore. L'année prochaine, l'on a le temps de voir venir. |
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| | Sujet: Re: jessy, in her heart of stone. Ven 22 Mai - 19:15 | |
| o4. famille et histoire.
Famille : Jessica prend soin de ne rien laisser filtrer quant à ses histoires de famille. Elle entretient une relation glaciale et muette avec son géniteur, un Lord imposant qui se veut exemplaire pour son unique fille biologique. Ce dernier, déjà divorcé plusieurs fois, se plaît à convoler avec de superbes créatures naïves, mais au fond, il n'est pas heureux. Baignant dans un univers de famille rererererererecomposée, il est rare de trouver Jessica dans son manoir, où elle se sent étrangère. Ayant vécu une grande partie de sa vie en Israël, au sein de la famille maternelle, l'adolescente conserve des liens étroits avec cette dernière. Hélas, pour d'obscures raisons, son géniteur s'oppose fermement à ce qu'elle corresponde avec eux. Sa très chère mère, paix à son âme, repose à Jérusalem. |
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| | Sujet: Re: jessy, in her heart of stone. Ven 22 Mai - 23:17 | |
| - prologue ; intense fascination.  Elle ignore l'Enfer comme le Purgatoire,
Et quand l'heure viendra d'entrer dans la Nuit noire,
Elle regardera la face de la Mort,
Ainsi qu'un nouveau-né, - sans haine et sans remord.
Assise sur un banc, elle lisait un roman avec cette nonchalance et cet ennui qui faisait d’elle une étudiante si particulière. Ses yeux particulièrement sombres et mélancoliques, sautaient de ligne en ligne, coinçant nerveusement un coin de page entre ses longs doigts de pianiste. Elle était toujours à cette place, sur son banc. Son, car personne n’osait s’y asseoir ou n’avait envie. Son expression n’était pas la plus accueillante, et ses réponses cinglantes aux questions incongrues des autres faisaient vite le tour des couloirs. Elle était souvent sujette aux moqueries et aux provocations. La seule réaction que réclamaient cette bande d’adolescents pré-pubères était une brusque montée de colère, un rien qui la secourait un bon coup. Elle parlait peu, et même son regard semblait fixé ailleurs. Quand certains l’interpellaient avant ou après un cours en lui lançant « Hey, la suicidaire ! Tu t’es pas encore défénestrée ? », elle avançait l’air de rien, d’une démarche traînante et légère, que l’on percevait à peine. Je l’observais, tous les jours, je guettais la moindre de ses réactions. Elle était taciturne, impénétrable, un véritable mystère pour autrui. Même pour elle-même, je crois. Elle porte ce masque inflexible depuis son arrivée, mais son regard vague et éternellement dubitatif la trahissait. Silencieuse, cette ombre répétait constamment chaque geste, chaque mimique de la veille. Sa vie se résumait sans doute à cela : une anaphore. J’ignore ce qu’elle fait, après les cours, après avoir jeté toutes ses affaires dans son sac à bandoulière, vieux comme mes ancêtres. Tous les scénarios sont imaginables.
Ses longs cheveux noirs flagellaient ses joues pâles, entraînés par le vent matinal. Elle releva la tête, fixant étrangement le ciel ; comme une promesse de plénitude et de douceur. Elle marqua la page où elle s’était arrêtée, posa soigneusement le livre à ses cotés et ses traits se détendirent. Je ne connaissais pas la raison de ce rituel déconcertant, mais il y avait quelque chose de fascinant à la voir s’y adonner… Peut-être que j’étais amoureux d’elle, à l’époque. Peut-être étais-je attiré par cette étrange poupée sardonique. Elle était si inexpressive, si peu ouverte aux autres, que je doutais avoir une chance de l’approcher. J’ai donc refoulé cette admiration paradoxale, et je suis là, aujourd’hui, à vous parler d’elle. Du reste, j’ignore si elle a conscience de ces chuchotis pernicieux et de ces rumeurs insensées, qui la suivent avec autant de frénésie qu’au premier jour.
C’est tout ce dont je me souviens.
Dernière édition par Jessica M. Mortensen le Sam 23 Mai - 9:32, édité 1 fois |
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| | Sujet: Re: jessy, in her heart of stone. Ven 22 Mai - 23:31 | |
| - chapitre o1 ; que Dieu te garde.  Les houles, en roulant les images des cieux,
Mêlaient d'une façon solennelle et mystique
Les tout-puissants accords de leur riche musique
Aux couleurs du couchant reflété par mes yeux.
Laissez cette foule déblatérer autant qu’elle le désire. Leurs murmures indigestes de pitié ne m’atteindront jamais, je ne m’abaisserais pas à ce niveau de dépendance. La liberté a un goût amer de solitude, mais qu’y puis-je ? Je erre sans fin dans les tréfonds de mon âme, à la recherche de mon Salut, depuis tellement longtemps que cela m’a permis de réfléchir, philosopher cette question, puis en rire. Pourquoi tant de solitude, tant de repli, tant de… misanthropie ? Et bien, très cher (chère), la réponse est inscrite dans les méandres d’une enfance affreusement paisible, mais bercée et bâtie par les querelles et la haine entre les auteurs de mes jours. L’histoire commence un trois janvier. Un jour ordinaire, pour des millions d’humains. Pourtant, il suffit que dans cette masse compacte d’êtres, un seul ait sa vie qui bascule brutalement. Un seul. Sur des millions. Peut-être que nous pouvons parler de milliard, mais le million est un chiffre plus appréciable. Puis-je me vanter de vous connaître, vous et votre petite vie insignifiante ?
LE DEMON - « Eden, si tu refuses de me laisser voir ma fille, je serais dans l’obligation de te faire mal. Et tu sais que je ne le supporterais pas… alors, laisse-moi l’approcher. Elle ne serait pas là, sans moi. »
LA MAGNIFIQUE - « Je t’interdis de monter, tu m’entends ? Je te l’interdis ! »
Des pleurs d’enfant résonnèrent à l’étage, puis se calmèrent aussitôt. L’homme poussa un soupir consterné, la mine sombre. Il ne comprenait pas les raisons qui inspiraient sa concubine, mais une chose était certaine : il verrait sa progéniture. Une bâtarde, oui, cependant, elle en restait une potentielle héritière. Du reste, il était momentanément séparé de son épouse, sa conscience n’était donc pas si corrompue. Il fit un pas dans l’entrée, troublant Eden. Elle hésita, une seconde de trop. L’homme la poussa violemment sur le coté, l’envoyant valser contre un pilier marbré et monta à l’étage, presque à quatre pattes dans les marches. Les plaintes du nourrisson se firent de nouveau entendre, provenant d’un couloir adjacent à celui où il avait échoué.
LA MAGNIFIQUE - « Elle… elle s’appelle Jessica. Elle a un an. »
Eden. Son désir de la repousser ne s’était pas concrétisé, malheureusement. L’homme grogna sourdement, puis posa les yeux sur le bébé. Une… ravissante petite fille.
LE DEMON - « Elle ne doit pas rester ici. » Dit-il tout simplement, comme si cela paraissait naturel d’aller annoncer à une femme que l’on lui retirait son enfant pour un caprice. « Tu n’as pas ton mot à dire. »
LA MAGNIFIQUE - « Où est-ce que tu veux l’emmener ? En Angleterre ? Elle restera ici. J’ai de la famille, je peux subvenir à ses besoins… je l’ai fait pendant plusieurs mois. Toi… toi, tu viens, et tu veux l’embarquer. »
LE DEMON - « Tu comprends vite, ma belle Eden. En Angleterre, exactement. Là où elle aura une éducation saine. »
LA MAGNIFIQUE - « Arrête ! Peut-être qu’ici, elle n’aura pas une éducation saine ? »
LE DEMON - « Chut, la jolie rose du désert. »
Il s’approcha dangereusement d’elle. Ses mains saisirent sa taille, tel un prédateur piégeant sa proie. Elle se débattit, avec autant d’opiniâtreté qu’une lionne… et la force d’une petite souris égarée. Sa longue chevelure brune embaumait ses narines d’encens oriental, une douce senteur dont il avait eu bien du mal à se défaire, lorsqu’il la quitta. Ses poignets, lourdement chargés de bijoux, ponctuaient chacun de ses gestes défensifs d’une mélodie presque joyeuse, tandis que sa robe noire ondulait violemment le long de son corps frêle. Le poupon se remit à brailler, alerté par la dispute. La jeune femme se dégagea de l’étreinte de son ex-compagnon et regagna le berceau. Les mains potelées de la fillette se tendirent vers elle, dans un gazouillement joyeux. Elle laissa sa fille se blottir contre elle, puis dégaina un long morceau de bois, fin et finement ouvragé.
LA MAGNIFIQUE - « Ne reviens pas à Jérusalem, Edward. Tu as compris ? Ne remets plus les pieds en Iran. C’est là qu’elle est née, c’est là qu’elle vivra. »
Mes parents furent les victimes de ce démon, tumultueux et trompeur, que l’on nomme Amour. Ou Désir, je ne sais pas. Israélienne de naissance, de confession juive, et ayant effectué des études de sorcellerie très poussées aux Etats-Unis, maman souhaitait aller plus loin. Très loin. Ses ambitions ne tarissaient jamais. Cet entêtement et cette volonté à repousser ses limites est héréditaire, je crois que cela fait parti d’une de mes rares qualités. Mon « paternel », c'est-à-dire l’homme qui m’a reconnue uniquement par souci d’hérédité, était un pur Anglais. Ma petite enfance aurait pu commencer sur de vrais chapeaux de roue, fort heureusement, j’en fus épargnée. Fruit d’une liaison d’un soir, objet de discorde entre deux mondes différents… mon innocence enfantine ne s’étendait pas plus loin que les verts pâturages où gambadaient un tas de petits animaux, baignés par d’éternels rayons de soleil. Il y avait un parfum de désillusion qui flottait dans l’air. Mon herbe n’est peut-être pas aussi verte que la vôtre, ou l’est-elle davantage, qu’en sais-je ? Lorsque j’étais enfant, mon grand-père ne cessait de me rappeler mon caractère « européen », et regrettait que mes idéaux soient différents des leurs. Ce vieil homme, pour qui j’ai le plus de respect au monde, ne se contentait pas de reprocher à mon père de s’être servi de maman : il le haïssait. Il lui vouait une haine si cruelle que je doutais ressentir la même chose pour quelqu’un, un jour. Pouvait-on détester un homme de cette manière ? La question se pose toujours. Ma mère voyageait beaucoup, et j’ai eu la chance de l’accompagner. Elle ne restait pas en Asie, lui préférant de loin les pays de l’hémisphère Nord, et chérissait particulièrement l’Europe. Je ne foulerais jamais le sol Anglais à ses cotés, c’était une certitude. Ma génitrice tint à ce que mon éducation dépende des cultures et des langues. Je parle Persan, Français et Espagnol, sans défaut linguistique quelconque, en raison de la longévité de nos séjours dans ces pays. Je ne suis pas une enfant prodige, certes non, mais avec le recul, avec tant de déplacement, l’on a envie de découvrir, encore et encore. Ma curiosité n’a jamais tari, j’en redemandais continuellement. Pourtant, il y a une seule chose, une seule toute petite chose, qui me tracassait cruellement.
LA GAMINE - « Maman, où est mon papa ? »
LA MAGNIFIQUE - « Pourquoi me le demandes-tu ? »
LA GAMINE - « Tout le monde en a un, sauf moi. Ça a l’air bien, les papas. »
LA MAGNIFIQUE - « Mais tu sais, Jessica, il n’y a pas que les papas pour les enfants. » Silence. Son regard fuyant et ses sourcils froncés trahissaient son sourire confiant. « Un jour, j’ai fait un vœu et une étoile est tombée du ciel. C’était toi, ma chérie. »
Quand elle m’a raconté cette «version », je ne pouvais qu’hocher la tête, du haut de mes cinq ans. À l’entendre, je n’ai pas l’air fut-fut – la candeur ne faisait aucunement parti de ma personnalité – mais je l’ai laissée dire. C’est plus joli d’entendre cela que d’apprendre la dure vérité. Si mes souvenirs sont bons, j’ai toujours été une gamine… éveillée, contrairement à l’impression que je donne, aujourd’hui. Un rien me faisait rire, je m’intéressais à des petites choses insignifiantes, qui font sourire les adultes bien qu’ils ne puissent les comprendre. Maintenant, c’est différent. Je suis à la limite de la psychopathie – pure ironie, je vous rassure – et si je relatais ma petite enfance « toute rose et toute jolie », ainsi que la fillette extravertie que j’étais, vous ne me croiriez pas. C’est tellement simple de juger à l’apparence… et tellement simple de s’en servir.
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| | Sujet: Re: jessy, in her heart of stone. Sam 23 Mai - 9:49 | |
| - chapitre 2 ; deux mondes différents.  Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.
LA GAMINE - « Oncle Ismaël, je veux voir maman ! Laisse-moi entrer ! »
L'ETOILE - « Ecoute, Jessica… Maman est malade, il faut qu’elle se repose. »
Son oncle l’empoigna fermement par la taille, l’empêchant de rejoindre la chambre close. La petite fille se débattait rageusement, prête à défoncer la porte si c’était nécessaire. Elle avait huit ans. L’enfant balança ses jambes en avant, tenta de s’arracher à l’emprise d’Ismaël, puis le mordit violemment à la main. Au sang. Elle voulait voir maman. La fillette, une fois délivrée de l’étreinte protectrice, ouvrit la porte et se retrouva plongée dans le noir, avec quelques halos de lumière colorés pour éclairage. Les rideaux avaient été fermement tirés, afin que le soleil ne vienne pas troubler le repos de la jeune femme. Les flammes de bougies vacillaient doucement, filtrant à travers des verres colorés. Une moustiquaire blanche encerclait le lit de sa mère. La petite fille s’approcha lentement. Elle s’installa sur un tabouret et prit la main de sa mère.
J’ai perdu ma mère à neuf ans. Je ne vais pas dramatiser la situation, cela ne me servirait à rien. Il m’arrive même de sourire, en levant les yeux vers le ciel, et de sentir son regard émeraude me réconforter. Je pensais qu’après sa disparition, je me préparerais à rejoindre une école de sorcellerie aux Etats-Unis ou au Moyen-Orient, comme elle l’aurait souhaité, mais il n’en fut rien. Un homme est venu frapper à notre porte, un jour, et il s’est présenté le plus cordialement du monde. C’était un Lord Anglais, sans aucun doute. L’élégance qui émanait de lui imposait le respect et attirait les regards. Sa voix glaciale et rauque, un murmure brisé, transportait chacun des interlocuteurs dans les limbes de l’Enfer ; elle repoussait la sureté et inspirait la crainte. J’ignore pourquoi, mais la première fois que je l’ai aperçu, conversant avec mon oncle dans le hall, j’avais le sentiment de l’avoir croisé. Peu importe où, là n’était pas la question.
LE DEMON - « Nous n’avons jamais eu d’affinité particulière. J’ai attendu, trop longtemps à mon goût… je suis venu ici simplement pour m’occuper d’elle. Elle n’a plus de mère, mais son père est là. »
L'ETOILE - « Elle… »
Silence. Ismaël tomba à la renverse sur le carrelage, après un léger éclair rouge. L’Anglais abaissa sa baguette. La fillette, éberluée, se précipita à la rencontre des deux hommes et s’agenouilla près de son oncle, assommé. L’inconnu riva les yeux sur elle. Neuf ans, il avait compté. Il posa une main sur son épaule et se mit à sa hauteur. Elle ne pleurait pas, elle paraissait même sereine. Peut-être avait-elle compris que rien de grave ne guettait son pauvre oncle…
LE DEMON - « Jessica. Regarde-moi. » Intima-t-il à la fillette.
Cette dernière s’exécuta, sans broncher, et posa ses prunelles sur l’homme.
LE DEMON - « Je suis ton papa. »
Cette vérité si absurde et si brusque ne m’a pas amenée à poser des questions. Ses mains s’étaient posées sur mes épaules avec tendresse, comme s’il me découvrait pour la première fois, et sa voix s’était transformée en douce berceuse. En revanche, il n’avait pas compris que j’avais le droit de protester. Le lendemain matin, je me suis réveillée dans un lit différent. Dans une chambre différente. Dans un lieu différent. À l’extérieur, le ciel déversait une longue plainte, et faisait éclater sa colère. Pluie et orage. C’était exceptionnel, pour moi, qui ne connaissait que le soleil ou, dans le cas échéant, des nuages grisâtres sans importance. Papa m’avait administré une potion pour rendre ses affaires plus facile, lorsqu’il quitterait l’Asie. Il était despotique à l’encontre de sa famille, surtout vis-à-vis de sa « nouvelle » héritière. Divorcé deux fois, actuellement remarié à une candide qui pense avoir trouvé son prince – quelle douce utopie ! -, je me sentais étrangère dans ce monde. Peut-être il y’avait-il baguette et quelque sortilège, mais c’était leur mode de vie qui m’effarait. Certaines habitudes anglaises me semblaient dépourvues de sens, tout était différent. Même la météo. Tout.
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| | Sujet: Re: jessy, in her heart of stone. Sam 23 Mai - 17:08 | |
| - chapitre 3 ; sous la pluie de Poudlard.
Dissimulée dans la pénombre d’un couloir désert, elle agitait sa plume finement aiguisée sur le parchemin usé, traçant quelques mots d’une écriture nerveuse, loin des regards indiscrets. Elle attendait sensiblement les douze coups de minuit afin de se précipiter au chambranle d’une fenêtre, vérifier si les étoiles répondaient présentes. Les yeux dans le vague, elle se chatouillait le menton du bout de sa plume, cherchant les tournures et les expressions justes.
« Aaron,
L’Angleterre, belle Angleterre… Elle ne suffira pas à apaiser mes souvenirs israéliens. J’ai l’impression d’évoluer dans un monde parallèle au nôtre. Je ne vibre plus aux doux rayons du soleil de Jérusalem mais à la pluie glaciale de cette contrée orageuse, que je ne peux quitter. Te rends-tu compte ? Il leur faut attendre mai, voire juin, à ses anglais, afin de se débarrasser des lourds chandails hivernaux. Et dire que dans la lointaine cour de notre enfance, nous nous baignions dès fin février… Mais quand tu viendras, tu verras que c’est un pays agréable.
Et tes études, comment se déroulent-elles ? Est-ce que Salem est aussi majestueux que les rumeurs le chuchotent ? Maman m’y avait inscrite, étant donné qu’elle y avait fait ses études, mais mon père a jugé utile de me faire enregistrer à Poudlard derrière son dos. Quoique, si tu voyais Poudlard ! Le château paraît austère mais c’est une véritable merveille, un lieu enchanteur. Je me débrouille plutôt bien en cours, contrairement à ce que tu laissais croire lorsque nous étions enfants ! Tes précieux conseils d’aîné m’auront été utiles, je l’admets. Tu me manques atrocement… dès que je pourrais, je viendrais vous voir à Jérusalem, si mon géniteur ne s’y oppose pas.
Je t’embrasse, ainsi que toute notre famille.
Ani ohevet otkha, mon bien-aimé cousin.
PS. Il est minuit, ici. J’espère que le ciel sera étoilé… comme ça, je vous verrais. »
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| | Sujet: Re: jessy, in her heart of stone. Sam 23 Mai - 17:13 | |
| o5. informations hors-jeu.
Pseudo : Nutty*
Âge : une semaine, et je pourrais prétendre avoir 15 ans.
Comment avez-vous découvert le forum : partenariat =P.
Que pensez-vous du forum : coup de coeur (l).
Code du règlement : OK, by Jas.
Fréquence de connexion : variée, mais je m'arrange pour maintenir un rythme régulier de RP pendant le week-end. FICHE TERMINEEEEEEEE. |
| | | | Janies McConaughey
Admin & Étudiante de Gryffondor
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Date d'inscription : 07/05/2009
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Feuille de personnage
Célébrité Choisie: ashley greene.
Animal de Compagnie: une chouette aux plumes noires, nommée sarahyan.
Origine Sanguine: sang pur.
| | Sujet: Re: jessy, in her heart of stone. Sam 23 Mai - 17:33 | |
| Bienvenue !
Alors là, je suis complètement fan de ta fiche ! & de ton avatar. Bravo l'artiste (l).
Bon, le code est OK, & aucun problème avec la présentation. En ce qui concerne la maison, j'hésite entre Poufsouffle & Gryffondor, bien que Jessica ai des côtés serpentard. Tu as une préférence ? Si non, tu devras attendre l'avis du grand manitou-Thaz :). | |
| | | | Invité
Invité
| | Sujet: Re: jessy, in her heart of stone. Sam 23 Mai - 19:01 | |
| merci =)
j'imaginais bien Jessica chez les Gryffondors ^^. bien qu'elle ait quelques qualités correspondant à Poufsouffle, c'est un peu trop "collectif" pour son caractère solitaire :P.
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| | | | Tharcisse G. Bolheyn
Admin & Étudiant de Serdaigle
Messages : 269
Date d'inscription : 07/05/2009
Age : 30
Feuille de personnage
Célébrité Choisie: Gaspard Ulliel, c'est évident (a).
Animal de Compagnie: Une chouette brune aux reflets roux prénommée Jade.
Origine Sanguine: Sang mêlé.
| | Sujet: Re: jessy, in her heart of stone. Sam 23 Mai - 19:04 | |
| Bienvenue !
Je t'ajoute donc chez les gryffondor.
Bon jeu parmi nous (l) | |
| | | | Contenu sponsorisé
| | Sujet: Re: jessy, in her heart of stone. | |
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| | | | | | jessy, in her heart of stone. | |
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